L'attaque sournoise des grenouilles Huile sur toile 60X72 2011 |
la direction du train
l'âge du conducteur
le nombre de coquelicots
et vous bâtissez une histoire.
Pff! C'est pas dur.
Exemple:
Le conducteur du train d’Aurillac était proche de la retraite et il rêvait déjà de toutes les parties de pêche qu’il allait pouvoir faire. En traversant les champs de coquelicots il pensait à son petit pliant en toile qui l’attendait dans le garage et serait bientôt posé au bord d’un ruisseau à gardons.
Cette ligne, il l’avait faite des centaines de fois, autant dire qu’il avait l’habitude des attaques de grenouilles et ne se tracassait pas trop. D’ailleurs, la compagnie des chemins de fer lui avait fourni un pistolet à pétards, alors…
Il avait déjà senti une secousse sur l’arrière du train et avait une petite idée de ce qui l’avait provoquée, mais comme c’était un homme tranquille, plutôt que de s’inquiéter il préféra compter les coquelicots sur sa droite. Une bonne cinquantaine, estima-t-il en souriant parce que c’était comme lui. Bientôt soixante, et hop ! à moi les gardons. C’est alors qu’une énorme grenouille verte se jeta sauvagement sur la cabine de pilotage. Tu-dieu, marmonna-t-il, voilà qu’elles remettent ça, ces garces.
- Tire-toi de là, fit-il en brandissant son pistolet à pétards. Sinon, gare ! et je m’y connais.
- Coua-coua, ricana la grenouille en s’étalant sur le pare-brise de manière à lui masquer la vue de la voie ferrée.
- Manquait plus que ça ! j’y vois rien, moi.
Comme il ne voulait pas manquer les signaux annonçant le prochain tunnel, il dut actionner le frein vigoureusement.
Schlss ! Coua-coua ! Schlss ! Coua-coua !
Regardant sur sa droite, il vit que les grenouilles du champ de coquelicots s’approchaient du train en quelques bonds. Bigre. Et encore, il n’avait pas remarqué les deux gros mâles embusqués derrière les collines.
La suite de l’histoire serait trop dure pour les âmes sensibles. Sachez seulement qu’entre le rouge du train, le rouge des coquelicots et son propre sang qui coulait abondamment, le malheureux conducteur n’y vit que du bleu.
Voilà, j’ai écrit cette idiotie en une demi-heure. Vous n’allez pas me dire que vous ne pouvez pas faire mieux !
Cette ligne, il l’avait faite des centaines de fois, autant dire qu’il avait l’habitude des attaques de grenouilles et ne se tracassait pas trop. D’ailleurs, la compagnie des chemins de fer lui avait fourni un pistolet à pétards, alors…
Il avait déjà senti une secousse sur l’arrière du train et avait une petite idée de ce qui l’avait provoquée, mais comme c’était un homme tranquille, plutôt que de s’inquiéter il préféra compter les coquelicots sur sa droite. Une bonne cinquantaine, estima-t-il en souriant parce que c’était comme lui. Bientôt soixante, et hop ! à moi les gardons. C’est alors qu’une énorme grenouille verte se jeta sauvagement sur la cabine de pilotage. Tu-dieu, marmonna-t-il, voilà qu’elles remettent ça, ces garces.
- Tire-toi de là, fit-il en brandissant son pistolet à pétards. Sinon, gare ! et je m’y connais.
- Coua-coua, ricana la grenouille en s’étalant sur le pare-brise de manière à lui masquer la vue de la voie ferrée.
- Manquait plus que ça ! j’y vois rien, moi.
Comme il ne voulait pas manquer les signaux annonçant le prochain tunnel, il dut actionner le frein vigoureusement.
Schlss ! Coua-coua ! Schlss ! Coua-coua !
Regardant sur sa droite, il vit que les grenouilles du champ de coquelicots s’approchaient du train en quelques bonds. Bigre. Et encore, il n’avait pas remarqué les deux gros mâles embusqués derrière les collines.
La suite de l’histoire serait trop dure pour les âmes sensibles. Sachez seulement qu’entre le rouge du train, le rouge des coquelicots et son propre sang qui coulait abondamment, le malheureux conducteur n’y vit que du bleu.
Voilà, j’ai écrit cette idiotie en une demi-heure. Vous n’allez pas me dire que vous ne pouvez pas faire mieux !