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L'âne Narcisse |
Jeu: Il était une fois un âne, un très bel âne qui rêvassait au bord d'une rivière.
Continuez l'histoire selon une des hypothèses suivantes:
1. Il pensait à sa pauvre maman qu'il avait tant aimée.
2. C'était un âne homosexuel.
3. Il s'était inscrit sur Meetic pour trouver l'âne sœur.
14 commentaires:
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Ce "v" aussi mystérieux que laconique serait-il, chère madame, un pictogramme représentant les oreilles de votre bel ânon ? En effet, comme récit, on ne peut guère faire plus bref; ce qui a l'avantage de laisser à l'imagination du lecteur (quand il en a, ce qui n'est pas le cas de tout le monde...) toute liberté pour se déployer.
J'ai juste un problème de connexion à mon propre blog! Damned
L'âne narcisse et l'âne soeur
Il était une fois un âne, un très bel âne qui rêvassait au bord d'une rivière. Cet âne, voûté sur son coeur, passait toutes les saisons avec un cri au bord du son. Pas d'âne soeur dans son dos d'âne, pas plus que dans son dodo d'âne. La blessure à ses trousses, ouverte dans son miroir d'eau d'âne, le contemplait. C'était là que le bât blesse !
Des interrogations cavalières travaillaient l'esprit de notre âne, le faisant ânonner en âne bâté qu'il n'était pas : « Un nânamant . . . un ânamant . . . un âne amant ? Ah ! Mesd'ânes, Heureux qui, comme un âne amant, a fait un beau voyage à petits et grands trots ! ». Ses hi-han déchirants ricochaient sur l'eau et l'acuité de l'absence d'une âne soeur dans son dos d'âne et son dodo d'âne le poussait toujours plus vers l'inconnue.
Or, entre terre et ciel, s'était implanté un lieu où on en pinçait dur pour la princesse et sa main princeps posée sur un principe tout bête : faire battre le coeur quand il est show ! L'oeil doux à situer le site pas mythique pour un sou mais un peu cas rosse, l'âne – bon prince aimait surtout l'idée de la princesse à main princeps. Songeur au fil de l'eau, sans fil à la patte, il avait cruellement faim et soif d'une âne donzelle . . . en âne entêté qu'il était à mille milles de l'âne de Buridan.
Voilà que sur un Â-vantard, autrement dit sur un portrait dit avatar, de l'icelui-site, apparaît : Oh ! Ânastasie. Le bel âne s'extasie sur l'âne ravissant. Ânastasie . . . oh ! sa tête, oh ! ses oreilles, et puis son dos et sa peau ont tout pour la faire passer pour un âne - en fait, pour l'icelle de l'espèce animale à tête pleine qu'elle est certainement !
Peut-être d'ailleurs : la voix-âne recherchée, l'âne soeur révélée ? D'autant qu'à même son encolure, un collier perle en bleu dragée, tout comme la sucrerie de l'âne-ci nourri par son miroir d'eau d'âne, et renvoyant aussi à ses euphoriques rêveries : « draps j'ai ».
Attelé à son clavier, voici le très bel âne aussitôt à fourrager dans l'aval, pour se placer comme le meilleur cheval :
- Âne-narcisse : Ânastasie, le bon est l'âne !
- Ânastasie : Hi ! Hi ! [- en . . . stridence, car elle braie vraiment sur ce bonnet d'école - ]
- Âne-narcisse : Han ! . . . le bon est l'âne seyant !
- Ânastasie : et qui aidé ! ce bel équidé.
- Âne-narcisse : ce bel équidé n'a art-ci, sis qu'en son miroir !
- Ânastasie : par le tain, tu te teins en bellâne !
- Âne-narcisse : par le tien, tu charges l'ânesse d'attraits !
- Ânastasie : Han ! . . . ce son-là sert ces-réal . . . ités !
- Âne-narcisse : Hi ! Hi ! [- en . . . stridence, car il braie vraiment sur les cérébrales céréales en bande-son ]
Avec célérité, ces deux ânes, à cheval sur leur beau dé : le principe princeps, se virent au pont aux ânes, pour se confier leurs profils d'ânes. La preuve que l'épreuve fut réjouissante : passant du coq à l'âne, ne se volant pas dans les plumes, se sentant plutôt des arômes crochus, ils se poilèrent vraiment poussant de concordants braiments. Et s'il vous plaît ! tout en ' bouts-riqués ' - Hi-han ! Hi-han ! -.
Depuis, ils se mirent, poils dessus, poils dessous, dans le miroir d'eau d'âne, où ils rient de tout leur coeur de se voir si beaux en leur minois d'ânes soeurs !
Bravo ! C'est très réussi.
Merci pour votre message qui me touche infiniment.
Votre toile très plaisante ouverte sur un thème qui a beaucoup d'âme, et cette hypothèse séduisante activée par votre jeu de mots craquant m'ont fait dare-dare me piquer à ce jeu de l'histoire à narrer ; cela avec un vrai plaisir.
Voici une tentative de contribution beaucoup plus brève =
Si cet animal à l'œil mélancolique s'est ainsi posté sur la rive, ne serait-ce pas, tout simplement, pour laisser venir la vague à l'âne ?
oh ! joli . . . « laisser venir la vague à l'âne ».
Mais Roger D, si vous me permettez d'annoter : en restant vague sur la posture de l'âne, vous dérogez aux hypothèses du jeu :
1. Il pensait
2. Il : c'était
3. Il s'était etc.
Reste joliment habile la vague à l'âne comme une vague à quai qui joue dans le cours des pré-eaux !
Pas grave! L'essentiel étant d'avoir envie de jouer.
Pour Isabelle
Merci pour votre annotation méritée. Effectivement, bien que retraité, je débute dans cet exercice et n'avais pas compris le mode d'emploi, comme dans un autre jeu, d'ailleurs.
Heureusement, j'apprends vite et j'espère ne plus me tromper.
Pour tout dire, je ne pensais pas qu'il existait des "règles" dans ce blog qui pour moi représente un écrin où les e-mots deviennent des émaux, bien polis (mais pas trop) pour être au Net... et je n'avais retenu dans ce problème en Q.C.M. que le son "aime".
Il reste vrai qu'un jeu sans règle peut vite devenir un grand défouloir.
J'accepte donc avec le sourire mon bonnet d'âne, mais têtu comme une mule j'essayerai la version qui suit, à la limite de la triche, et je remercie par avance Anne pour sa compréhension =
Version revue et corrigée (un choix n'étant pas nécessairement exclusif).
Il était une fois un âne, un très bel âne, qui rêvassait au bord d'une rivière.
Il faut dire qu'il avait de bonnes raisons de se sentir âne et anti = sa pauvre maman, qu'il avait tant aimée mais désespérément intolérante, avait découvert qu'il était ânosexuel (traduction âne-e.mâle du mot "homosexuel") en lisant une annonce qu'il avait passée sur MesTiques.
Il s'était donc précipité vite fait (car en matière de célérité, l'âne est mon maître) au bord de la rivière, espérant voir venir la vague à l'âne (il fallait bien que je la case, celle-là).
Mais cette histoire connaît une fin tragique =
Car il fallut que surgisse un Tsunami-ami pour qu'enfin l'âne rie aux éclats...
Vouah! Que d'esprit! C'est un plaisir de vous lire.
Et maintenant, il faut vous faire la Mère Noëlle.
(Je précise que je n'ai rien du tout d'une féministe.)
Pour qui veut des vœux et le vaut bien (avec un peu d'avance pour ne pas être en retard):
Bonne ânée à Narcisse, chargé bien malgré lui de cette drôle histoire. Comme la rivière commence à geler, il faudrait peut-être penser à lui offrir des vacances au soleil, par exemple envoyer l'âne au Mali ?
Bonne apnée à tous ceux qui ont retenu leur souffle en attendant la suite...
Et surtout Bonne Année à notre blogueuse blagueuse, Anne à l'âme bien née.
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